Dans le cadre de l’élaboration de son Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi), la Communauté de Communes du Mont des Avaloirs mène un travail d’inventaire des haies sur son territoire. Une réunion de concertation sur ce recensement avait lieu mardi 8 octobre à la salle polyvalente de Villaines-la-Juhel. 125 habitants concernés par le bocage étaient présents pour assister à la présentation du projet faite par le cabinet d’études Parenthèses Urbaines, suivie d’un débat animé de deux heures.. Un inventaire pour déterminer les haies à préserverConsigne de la Préfecture et des autorités environnementales, l’inventaire exhaustif des haies du territoire vient compléter le diagnostic du territoire du PLUi. Sur les 4758 km de haies du territoire, 2197 km ont déjà été inventoriés en 2015. Il reste donc 2561 km à prospecter à pied et/ou en drone. Pour chaque haie, une fiche descriptive sera établie permettant d’obtenir un diagnostic du réseau bocager et de son évolution depuis 2016. Les haies seront ainsi classées selon l’importance de leur rôle environnemental (fonctions hydraulique, antiérosive, réservoir de biodiversité), économique (fonctions agronomique, agricole, valorisation du bois), et social (fonctions paysagères et patrimoniales). Des propositions réglementaires de protection pourront ensuite être faîtes dans le cadre du PLUi. Dans le futur zonage, seules les haies identifiées comme déterminantes pour l’environnement ou le paysage pourront faire l’objet d’une protection réglementaire. Le PLUi distinguera 3 situations selon la haie : – La haie n’est pas retenue : hypothèse largement majoritaire. La haie est gérée sans aucun regard de l’administration. – La haie est retenue comme élément de paysage à protéger : hypothèse peu courante. La gestion de la haie est encadrée par des prescriptions, généralement il s’agit en cas d’arrachage de replanter une haie identique à proximité. – La haie est retenue comme Espace Boisé Classé : hypothèse rare. Le défrichement y est proscrit tout comme le changement de l’affectation du sol. Il est en revanche possible de couper/abattre la haie et d’enlever les éléments morts. En dehors du PLUi, la haie peut être déjà concernée par un site Natura 2000. Quant à la PAC, elle accorde des subventions en cas de nouvelle implantation. . Un débat constructif entre réglementation et liberté de gestionA la suite de la présentation de cette étude, une quinzaine de participants a souhaité s’exprimer sur le recensement en cours. Le débat a rassemblé les partisans d’une réglementation à visée écologique et ceux attachés à leur liberté de gestion. A notamment été abordé l’arrêté préfectoral portant autorisation de pénétrer sur les propriétés pour réaliser l’inventaire. Des craintes ont notamment été émises sur l’effet « mise sous cloche » que risque d’apporter ces prescriptions. Daniel Lenoir, Président de la CCMA, a tenu à préciser « qu’il n’est pas question de muséifier les paysages mais bien d’encadrer l’évolution du territoire avec réalisme et raison ». |