Projet d’Énergie Renouvelable Partagée

L’énergie partagée au Mont des Avaloirs

La Communauté de commune du Mont des Avaloirs souhaite impulser, accompagner et faciliter les projets d’énergie renouvelable porté par et pour les acteurs locaux. L’objectif est ainsi de permettre aux acteurs locaux de produire et consommer leur propre énergie, renouvelable et à coût maitrisé.

La CCMA a adhéré à RECIT (Réseau des Energies Citoyennes) Pays de la Loire et Energie Partagée, associations phare du domaine. Les acteurs locaux sont ainsi accompagnés dans cette démarche par des experts des énergies renouvelables et de la coopération sur les territoires.

2023, MOBILISATION GÉNÉRALE : PRODUISONS ET CONSOMMONS UNE ÉNERGIE RENOUVELABLE ET LOCALE !

Habitants, entreprises, agriculteurs et collectivités sont invités à participer aux évènements début 2023 pour développer collectivement des projets de production et de consommation d’énergie renouvelable.

L’énergie produite par les différents projets pourrait ensuite être partagée entre les participants, permettant ainsi à chacun de réduire sa facture énergétique.

UNE AMBITION QUI SE DESSINE !

Lors de la dernière soirée du 2 mai, un atelier Act’ENR a permis aux participants de définir les contours des projets citoyens d’énergie renouvelable au Mont des Avaloirs !

Prochaines rencontres :

Première rencontre du collectif d’énergie citoyenne : mardi 6 juin à 20h, siège de la CCMA à Pré-en-Pail-Saint-Samson

Cette première rencontre aura pour objectif :

  • De définir ensemble le fonctionnement du groupe et l’ambition du projet.
  • De visiter le site de la friche Kali et de prioriser les actions du collectif

Formation « Mon projet citoyen photovoltaïque en toiture pas à pas » : jeudi 21 juin à Évron

Vous participez au collectif ? ne ratez pas cette formation  (gratuite, la CCMA est adhérente) !

Plus d’informations : https://recitpdl.fr/event/formation-mon-projet-photovoltaique-en-toiture-pas-a-pas-2/

RETOUR EN IMAGES

Le 31 janvier, 75 personnes ont participé au ciné débat organisé au cinéma l’Aiglon à Saint Pierre des Nids. Merci aux membres de l’association pour l’accueil ! Le documentaire Compte à Rebours de la série « L’Europe, un continent bouleversé » est visionable sur arte.tv.

Le 28 février, plus de 40 personnes se sont retrouvées à la Salle Polyvalente de Javron les Chapelles pour découvrir les principes des énergies renouvelables et des projets citoyens. Merci à la commune de Javron les Chapelles pour l’accueil. Merci également à Christian Quinton de RECIT Pays de la Loire et Daniel Chataignière de Vents Citoyens pour leurs témoignages !

Le 1er avril dernier, un groupe de citoyens du Mont des Avaloirs a rencontré le société citoyenne Ferténergie à la Ferté Macé, pour découvrir leurs projets photovoltaïque (toitures d’écoles et de particuliers), échanger sur le montage de leurs projets, la gouvernance, leurs financements. Une rencontre enrichissante d’un collectif motivé avec des projets inspirants pour le Mont des Avaloirs !

Les entreprises et les agriculteurs du territoire ont été rencontrés courant avril à l’occasion de temps dédiés, avec les chambres consulaires chargée de présenter leurs dispositifs d’accompagnement et les opportunités pour produire de l’énergie renouvelable. Un grand merci aux partenaires pour leur participation active.

Retour en image sur l’ACT ENR, atelier participatif et ludique relatif aux énergies renouvelables organisé le 2 mai. A cette occasion, les participants ont découvert les étapes et modalités de construction d’un projet d’énergie renouvelable de A à Z. Chaque membre a pu joué le rôle d’un citoyen souhaitant s’engager dans un projet local de production d’énergie renouvelable, disposant d’un droit de vote via une manette interactive.

LES PROJETS LOCAUX D’ÉNERGIE RENOUVELABLE PARTAGÉE

Vous avez une idée de projet ? En 5 minutes, indiquez grâce à ce formulaire tout lieu que vous avez repéré pour développer un projet d’énergie renouvelable.
Vous souhaitez participer à la démarche ou être tenu informé des avancées des projets, inscrivez-vous dans notre répertoire de contact.

Projet solaire photovoltaïque au sol sur la friche Kali à Pré en Pail Saint Samson

La CCMA est propriétaire d’un ancien site de stockage de produits phytosanitaire, aujourd’hui pollué. Aux abords directs de la Véloscénie (itinéraire cyclable reliant Paris au Mont Saint Michel), également très utilisé par les habitants au quotidien, la CCMA souhaite proposer ce site pour le développement d’un projet solaire photovoltaïque porté par les acteurs locaux.

Ce site fait par ailleurs parti du projet global de requalification du secteur Gare à Pré en Pail Saint Samson, lauréat d’un appel à projet Eco Quartier – tourisme durable. Le projet global vise à améliorer la qualité de vie du lieu en développant des services à disposition des habitants et touristes.

L’énergie, ça vous parle ?

Cliquez sur limage et laissez-vous guider par cette bande-dessinée qui va vous permettre d’y voir plus clair…

Pour aller plus loin

POURQUOI DES PROJETS PORTÉES PAR DES ACTEURS LOCAUX ?

Les acteurs locaux participent à la gouvernance et au financement du projet pour le maitriser et en bénéficier directement (source : Énergie Partagée).

ÉNERGIE RENOUVELABLE : DÉMÊLONS LE VRAI DU FAUX

Source : Énergie Partagée

FAUX

En 2017, l’association négaWatt publie son scénario 100% renouvelables pour 2050, tous usages énergétiques compris. Un mix énergétique sans énergies fossiles ni nucléaire est possible, à condition de réduire drastiquement nos consommations d’énergie par la sobriété (lutte contre les gaspillages) et l’efficacité (meilleur rendement pour le même usage final).

En 2015, l’ADEME publie une étude de faisabilité technique d’un mix électrique 100% renouvelable à l’horizon 2050. (cette étude considère une consommation d’électricité en baisse, une importation d’électricité, l’utilisation de batteries pour stocker, des reports de consommation…).

Il faut donc accélérer pour atteindre ces objectifs, mais cela ne pourra se faire sans un changement de notre de mode de consommation. Apprendre à consommer moins, ou simplement au meilleur moment.

Sources et plus d’informations :

Scénario Négawatt https://www.negawatt.org/Scenario-negaWatt-2017-2050

ADEME : Mix électrique 100% renouvelable ? Analyses et optimisations https://www.ademe.fr/mix-electrique-100-renouvelable-analyses-optimisations

France Culture – Passer à 100% d’électricité renouvelable, c’est possible ? https://www.youtube.com/watch?v=unWqIPrFxms

FAUX

L’énergie éolienne et l’énergie solaire ne libèrent aucun dioxyde de carbone durant leur utilisation. Elles ne rejettent aucun déchet toxique non plus. En revanche, elles émettent du CO2 pour leur production : lors de l’extraction des matières premières, leur fabrication, leur transport et leur assemblage (via la consommation de pétrole et d’énergie donc), et leur déconstruction.

En chiffres : Selon l’ADEME, par kWh, une éolienne rejette au cours de son cycle de vie entre 11 et 13 g de CO2. Une production photovoltaïque en émet 55g. Le pétrole en produit 840g et une centrale à charbon 1000 g ! A titre de comparaison, une voiture émet en ville 206g de CO2 par km.

A savoir aussi que l’énergie nucléaire rejette 12 g de CO2 par kWh mais n’oublions pas les inconvénients majeurs de cette source d’énergie comme : la radioactivité des déchets, l’accumulation de pollutions.

Ces chiffres datent de 2015, et chaque année de nombreux projets innovent dans la réduction de l’impact carbone des énergies renouvelables.

Source et plus d’information

Rapport ADEME : Impacts environnementaux de l’éolien français : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/impacts-environnementaux-eolien-francais-2015.pdf

Décrypter l’énergie : La sortie du nucléaire en Allemagne entraîne-t-elle une hausse des émissions de CO2 ? https://decrypterlenergie.org/la-sortie-du-nucleaire-en-allemagne-entraine-t-elle-une-hausse-des-emissions-de-co2

Rapport Réseau Action Climat : NUCLÉAIRE : UNE FAUSSE SOLUTION POUR LE CLIMAT https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/04/Nucle%CC%81aire-une-fausse-solution-pour-le-climat.pdf

FAUX

Pour le producteur : Le rapport de l’ADEME indique en 2018 que les filières d’énergies renouvelables sont déjà compétitives. Par exemple, les coûts de production de l’éolien terrestre et des centrales photovoltaïques sont compétitifs avec ceux d’une centrale à gaz. Cette baisse des coûts est liée, selon l’IRENA, à l’amélioration constante des technologies et la concurrence qui s’intensifie. Aussi, elles attirent de plus en plus d’industriels car elles apparaissent comme un secteur d’avenir. La baisse de ces coûts de production améliore ainsi la rentabilité de ces installations.

En chiffres : l’IRENA annonce que le prix du photovoltaïque, de l’éolien terrestre et de l’hydraulique a perdu 12% entre 2018 et 2019.

Pour le consommateur : Nombreux sont les fournisseurs d’énergie « verte » en France, mais rares sont ceux dont la démarche est éthique et écologique à 100%. En effet, la plupart d’entre eux se contentent d’acheter des « garanties d’origine » auprès de producteur·rices d’énergies renouvelables à travers l’Europe tout en continuant de financer la production d’énergie nucléaire. Ainsi, le vert « discount » n’est pas du vrai vert.

Les mécanismes d’incitation à la baisse de la consommation des fournisseurs 100% EnR font que les clients réduisent leurs dépenses d’énergie de 10% en moyenne.

Sources et plus d’information

Décrypter l’énergie : Les énergies renouvelables coûtent-elles trop cher ? http://decrypterlenergie.org/les-energies-renouvelables-coutent-elles-trop-cher

Rapport ADEME: Coûts énergies renouvelables et de récupération https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/couts-energies-renouvelables-et-recuperation-donnees-2019-010895.pdf

Rapport ADEME : Les offres d’électricité verte https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/avis-de-lademe_offres_vertes_decembre2018.pdf

Rapport IRENA (en anglais) : RENEWABLE POWER GENERATION COSTS IN 2018 https://www.irena.org/-/media/Files/IRENA/Agency/Publication/2019/May/IRENA_Renewable-Power-Generations-Costs-in-2018.pdf

Greenpeace : Le guide vert des fournisseurs d’électricité https://www.greenpeace.fr/electricite-guide-vert-fournisseurs/

VRAI

En 2008, le Paquet sur le climat et l’énergie définissait le « 3 fois 20 », adopté par la France. 20% de d’émission de GES en moins, 20% de part d’énergie renouvelable dans la consommation brute finale, et 20% d’amélioration de l’efficacité énergétique. En 2019, 11 états sur 28 avaient déjà atteint leurs objectifs. La France a atteint 17% de part d’énergie renouvelable dans sa consommation finale en 2019, elle affiche donc un retard de plus de 3,7 points.

En revanche, la France fait bonne figure dans la part de l’énergie d’origine renouvelable consommée dans les transports, qui était en 2017 de plus de 8%, au même titre que la Suisse, la Suède et la Finlande.

Sources et plus d’information

Pour la France https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/les-energies-renouvelables-en-france-en-2019-suivi-de-la-directive-200928ce-relative-la-promotion

Idées reçues Syndicat des énergies renouvelables http://www.doc-transition-energetique.info/GEIDEFile/eNRQuestionsReponses.pdf?Archive=192862491004&File=eNRQuestionsReponses_pdf

Contrairement au gaz ou au charbon, les sources énergétiques comme le vent et le soleil ne sont pas disponibles 100% du temps, ce qui engendre une fluctuation de la de production. Notons quand même que l’énergie que le Soleil apporte chaque année à la terre correspond à 10 000 fois la consommation d’énergie de l’humanité tout entière pour satisfaire tous ses besoins : il n’y a donc aucun risque de pénurie et un approvisionnement à 100% par les énergies renouvelables est possible.

Mais d’autres énergies renouvelables comme le bois, le biogaz ou l’hydraulique ne sont pas variables car elles peuvent être disponibles à tout moment grâce à un stock intermédiaire (tas de bois, bonbonne de gaz, STEP).

Les solutions pour aller au-delà et atteindre les «100% renouvelables », sont connues :

> Changements de comportements individuels et collectifs, mais aussi concernant le choix et l’utilisation des appareils, chez soi et dans l’espace public

> Utilisation des réseaux intelligents (“Smart Grid”) à travers la collecte et le traitement des données « en temps réel » pour équilibrer le réseau électrique. C’est le rôle du « gestionnaire de réseaux de transport » (RTE en France) d’assurer en permanence l’équilibre en temps réel entre l’offre (la production) et la demande (la consommation)

> Prévoir ces intermittences de production accessibles sur “Prévision de Production de RTE

> Stockage de l’électricité (batterie, air comprimé, STEP)

Sources et plus d’information

Décrypter l’Énergie : Les énergies renouvelables sont-elles intermittentes ? https://decrypterlenergie.org/les-energies-renouvelables-sont-elles-intermittentes-2

Le CLER : Énergies renouvelables : en finir avec les idées reçues – idées reçues numéro 5 https://cler.org/wp-content/uploads/2017/02/ENR-2015-BAT3-web1.pdf

SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE : DÉMÊLONS LE VRAI DU FAUX

Il ne faut pas confondre durée de vie et garantie légale. L’espérance de vie des panneaux dépasse 30 ans et pourrait facilement aller jusqu’à 40 ans (peu ont encore atteint ce stade, ce qui ne permet pas encore de dresser de conclusions générales). De leur côté, les fabricants garantissent un rendement minimum de 80 % au bout de 20-25 années d’utilisation par rapport à l’état neuf, ce qui ne préjuge en rien du rendement réel obtenu, souvent supérieur d’après les études citées ci-dessous.

Mais : nécessaire de remplacer les onduleurs (qui transforment le courant continu en courant alternatif) qui ont une durée de vie de 10 à 12 ans. Le coût doit être intégré dans le plan d’affaires du projet.

Sources et plus d’information

Etude de modules photovoltaïques après 20 ans de fonctionnement Association Hespul

La Vérité sur la Durée de Vie des Panneaux Solaires (2020)

Les panneaux photovoltaïques peuvent produire de l’énergie pendant trente ans plus ou moins, mais en fin de vie ou si les modules sont endommagés et ne fonctionnent plus, les matériaux ne seront pas perdus.

Les fabricants de panneaux photovoltaïques et d’onduleurs ont l’obligation réglementaire d’assurer la collecte et le recyclage de leurs équipements. En Europe, ils se sont regroupés au sein de l’association PV Cycle.

À la fin de leur vie, les modules PV seront recyclés par PV Cycle suivant leur technologie car c’est une obligation réglementaire. Aujourd’hui le taux moyen de recyclage est de 90 % avec des taux allant jusqu’à 97 %. (les 5% restants sont les câbles en alliages de plastiques)

Dans les appels d’offre CRE qui encadrent le développement du photovoltaïque pour les puissances supérieures à 100 kWc (ce qui correspond à des toitures de plus de 700 m2), le cahier des charges impose le recyclage des panneaux photovoltaïques à leur fin de vie.

Conclusion : les installations photovoltaïques se recyclent et il est obligatoire de les recycler.

Sources et plus d’information

PVCycle 

Photovoltaique.info  Démontages et recyclage des installation PV 

Les panneaux solaires de recyclent !

L’impact environnemental du photovoltaïque est extrêmement limité en comparaison de la plupart des autres filières énergétiques : son principal avantage tient évidemment au fait qu’il n’émet aucune pollution lors de la transformation de l’énergie solaire en énergie électrique. Dans sa base carbone, l’ADEME avance la valeur par défaut de 43,9 gCO2eq/kWh, cohérente avec les évaluation réalisées par le GIEC, en 2014, qui aboutissent à une médiane de 48 gCO2eq/kWh pour le PV au sol et 41 gCO2eq/kWh pour le PV sur toiture. A noter, si la fabrication était réalisée en France, avec le mix électrique correspondant, le bilan carbone du PV serait de 25,2 gCO2eq/kWh. Ces données sont à comparer aux 820 gCO2eq/kWh du charbon ou aux 59,9 gCO2eq/kWh du mix électrique français 2020 (Base Carbone Ademe, accès sur inscription).  En revanche, cette même base carbone indique le chiffre de 6 gCO2eq/kWh pour l’énergie nucléaire (12 selon le GIEC) mais ce chiffre ne tient pas compte, tout comme pour les autres types d’énergie de la phase de démantèlement des installations. Les tenants du nucléaire vous attendront donc au tournant si vous développez un argumentaire liant votre projet PV à la lutte contre le réchauffement climatique : il faut fourbir vos arguments sur l’incapacité de la filière à recycler le combustible nucléaire usé et, de manière générale, la dangerosité de la technologie.

Temps de retour énergétique d’une installation photovoltaïque : entre 1 et 4.1 ans en fonction des modalités de sa fabrication et de sa configuration, selon la méta-analyse scientifique la plus reprise au cours de la décennie 2010. (NB : le temps de retour énergétique correspond au temps nécessaire à l’installation photovoltaïque pour produire l’énergie qui a été consommée au cours de sa fabrication, de son transport, de son installation et de son recyclage)

A noter que l’extraction de la silice n’est pas neutre et pour l’instant la Chine le fait. Il y a des initiative pour relocaliser cette extraction et production de cellules de silicium PV mais cette relocalisation, cela vaut pour tous les objets qui nous entourent, pas que pour le PV !

Sources et plus d’information

LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

ANALYSE DU CYCLE DE VIE DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES 

Guide méthodologique sur l’analyse du cycle de vie de l’électricité photovoltaïque de systèmes raccordés au réseau – IEA – 2016

Energy payback time (EPBT) and energy return on energy invested (EROI) of solar photovoltaic systems: A systematic review and meta-analysis

Les panneaux photovoltaïques ne contiennent pas de « terres rares », ce groupe de 17 métaux bien identifiés qui sont abondants dans la croûte terrestre mais de manière diffuse, ce qui rend leur extraction complexe et polluante. En revanche, les smartphones, tablettes, centrales à charbon, gaz ou même le nucléaire, en contiennent.

Les panneaux solaires sont majoritairement constitués de silicium cristallin (élément que l’on extrait du sable ou du quartz et qui, comme le verre, est 100 % recyclable), d’éléments en argent, en aluminium ou en cuivre et, selon les modèles, du plastique. Ils couvrent 90 % du marché du solaire et ne se composent donc d’aucune terre rare. A noter : la France est le cinquième producteur mondial de silicium, deuxième élément le plus présent au sein de la croûte terrestre.

Seuls les panneaux dits « à couches minces » (9% du marché du PV en 2017), utilisent des métaux dits rares (métaux peu abondants dans la croûte terrestre) et non des terres rares. Ces métaux rares sont souvent des matériaux critiques pour lesquels la tension d’approvisionnement est forte en raison d’une forte demande et de la concurrence entre plusieurs usages. Pour les panneaux à couches minces, cela concerne le tellure, l’indium, le gallium ou le sélénium mais il s’agit de technologies de niches, réservées à des usages très spécifiques. Toutefois, ces matériaux sont de moins en moins utilisés du fait de leur coût élevé.

En réalité, le problème de la rareté future des composants se pose pour des métaux communs : cuivre et argent. Le risque n’est pas tant l’épuisement des réserves mais la forte tension sur le marché de ces matières premières qui sont au coeur des processus industriels contemporains. Heureusement, ils sont recyclables à plus de 90% et substituables par d’autres matériaux plus abondants, ce qui éviterait de se confronter à un choc de demande.

Sources et plus d’information

EC’LR : Focus métaux rares: La transition énergétique peut-elle être écologique?

Avis technique ADEME : Terres rares, énergies renouvelables et stockage d’énergie 

Décrypter l’énergie 

Décrypter l’énergie : La rareté de certains métaux peut-elle freiner le développement des énergies renouvelables ?

Episode 3 : Les terres rares – La minute WATT ?!

Terres rares : enjeux stratégiques pour le développement durable

Les principaux fabricants des cellules photovoltaïques, composant fondamental des panneaux, sont asiatiques (9 des 10 leaders mondiaux de la fabrication de modules PV sont chinois). Un seul fabricant produit des cellules en France : PhotoWatt.  Le problème ne tient pas à la qualité des panneaux chinois qui sont en haut des classements mondiaux mais à leur bilan carbone (voir plus haut).

Assemblage des cellules entre elles pour former les panneaux : en Asie ou en Europe. En France, certaines sont des succursales d’entreprises étrangères (Conergy, SunPower…) d’autres sont des entreprises françaises (Systovi, Voltec, REcom Sillia, PhotoWatt…).

Quelques fabricants produisent des onduleurs en France, notamment CEFEM Solar en Ardèche.

MAIS, l’achat des panneaux représente aujourd’hui une part minoritaire de la chaîne de valeur. Il y a un gisement d’emplois important pour l’électronique et les câbles de protection, ainsi que les supports de pose, mais surtout pour le travail de conception, de réalisation et de maintenance qui, lui, n’est pas délocalisable.

Sources et plus d’information

Les principaux fabricants de panneaux solaires

Energie Partagée Liste de fournisseurs et fabricants français

EC’LR : Photovoltaïque, comment faire du made in France ?

Le champ magnétique d’un panneau solaire PV est largement insuffisant pour nuire à la santé humaine.

Les panneaux photovoltaïques produisent un courant électrique continu qui induit un champ magnétique, puis l’onduleur transforme ce courant continu en courant alternatif ce qui induit un également l’existence d’un champ magnétique.

Le niveau de ces rayonnements électromagnétiques induits par le fonctionnement des panneaux est extrêmement faible, du même niveau voire largement inférieur à ceux émis par les appareils électriques communs, présents dans nos habitations ou bâtiments agricoles. A un mètre d’un panneau PV, l’exposition est identique à celle engendrée par le niveau naturel du champ magnétique terrestre (50 microteslas). Pour l’onduleur, il faut se rapprocher à moins de deux mètres pour s’exposer à des niveaux supérieurs au champ terrestre. Cette valeur tombe à 10 centimètres pour le compteur de production. Même pour les centrales de grande taille, les champs magnétiques à proximité des onduleurs, éléments les plus émetteurs d’une centrale, se situent sous les seuils règlementaires : 15 à 50 microteslas, valeur inférieure aux 83 microteslas recommandés par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants. NB : toutes les données sont issues de cet article scientifique publié en 2015.

A moins d’une exposition continue et à très grande proximité des panneaux (quelques centimètres), les panneaux PV ne représentent strictement aucun danger pour la santé humaine. Eloigner les onduleurs des pièces de vie par un mètre ou deux suffiront à écarter tout risque sanitaire.

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